Joyeux Noel, d'abord. C'est toujours étrange Noël. Dans la ville basse ça tourne au festival. Festival, enfin je me comprends. Des pères Noël partout : aux balcons, sur les toits, aux fenêtres. Mais évidemment ça tourne au tragique : tout à l'heure l'un d'eux s'est suicidé en tombant de son balcon en plein sur une petite vieille ; la pauvre, quel con.
Je ne sais pourquoi je repense au poulet et à la crevette sauce piquante en observant ce spectable déplorable. Peut-être parce que j'en avais été tant retourné que j'ai tout degobillé dans le caniveau et que j'ai pensé en voyant les morceaux de crevette pas encore digérés : quoi, moi, j'ai pu avaler ça ? c'était en moi ça ?
Comme quoi les drames c'est toujours révélateur. En même temps c'était un peu la soirée de la destruction ; on ne fait pas naître un nouveau Monde sans casse. Ainsi, les sacrifices d'une télé, d'un bidet fracassé sur le trottoir et de cette pauvre petite vieille s'imposaient-ils ce soir ...
excellent texte! décapant et, surtout, révélateur, sous son humour "décalé". On a besoin de plein, plein de textes comme ça pour un peu prendre conscience dans les que nous vivonsqu l'on vit